La cité antique d’Aptera

Le site d’Aptera est situé à 200m d’altitude sur le sommet d’une colline surplombant la baie de Souda. On peut le visiter de 8h à 15h.

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Selon la légende, Aptera (signifiant sans ailes) pris son nom suite à la défaite des sirènes lors d’un concours de chant avec les Muses. Ces dernières coupèrent les ailes des sirènes qui en essayant de voler tombèrent dans l’eau et formèrent les petites  îles de la baie de Souda.

Cet endroit stratégique permettait de contrôler l’activité navale des 2 ports situés de chaque côté de la baie : Kissamos (Kalyves) et Minoa (Marathi).

Aujourd’hui en ruines, cette cité antique fut fondée vers le VIIIe siècle avant J.C. à la fin de l’époque Minoenne et connut son apogée à l’époque Hellénistique (fin du Ive – IIIe s. avant J.C.) avec un développement économique et politique important.

Puis vint la période d’occupation romaine qui développa l’activité agricole, suivie de la période byzantine.

En 1181, fut construit le monastère de Saint Jean le Théologien et en 1866 les conquérants turcs bâtirent une grande forteresse.

C’est pendant la seconde guerre mondiale que des allemands ont entrepris des fouilles archéologiques sur ce site. D’importants travaux ont permis la mise en valeur de la cité antique d’Aptera et les fouilles se poursuivent encore aujourd’hui.

On y distingue les vestiges des murs d’enceinte, un temple hellénistique, un cloitre bysantin, des citernes romaines, un monastère, un fort turc et depuis peu un fabuleux théâtre grec.

 

Dans ce dernier, positionnez-vous au centre de la scène du théâtre et vous aurez la surprise d’entendre l’écho de votre voix.  Pourquoi ne pas en profitez pour récitant par exemple une tirade d’Andromaque :

« Où fuyez-vous, Madame ? N’est-ce point à vos yeux un spectacle assez doux que la veuve d’Hector pleurant à vos genoux ? Je ne viens point ici, par de jalouses larmes, vous envier un cœur qui se rend à vos charmes. Par une main cruelle, hélas ! j’ai vu percer le seul où mes regards prétendaient s’adresser. Ma flamme par Hector fut jadis allumée ; avec lui dans la tombe elle s’est enfermée. Mais il me reste un fils. Vous saurez quelque jour, Madame, pour un fils jusqu’où va notre amour ; Mais vous ne saurez pas, du moins je le souhaite, en quel trouble mortel sont intérêt nous jette, lorsque de tant de biens qui pouvaient nous flatter, c’est le seul qui nous reste, et qu’on veut nous l’ôter »

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