La Grèce est un pays riche en tradition et culture. Carrefour entre l’orient et l’occident, c’est une terre de rencontre et d’échanges entre de nombreuses civilisations. On retrouve cette richesse notamment dans ces nombreux genres musicaux. La musique grecque traduit en effet une véritable vitrine historique d’un passé s’étalant sur plusieurs siècles.Souvent triste et mélancolique, parfois gaie et entraînante, c’est une musique attachante et variée dont voici quelques exemples :
Dimotiko :
Musique folklorique qui retrace les événements de la vie dans les villages comme les travaux dans les champs, les mariages, la mort… Les principaux instruments sont le violon, le daouli (tambour à 2 faces), la lyre, le laouto (genre de mandoline) et le tambouras (instrument à cordes).
Laïko :
C’est une musique populaire qui est née dans les villes dans les années 50-60. Savant mélange de dimotiko, smirneïko et rebetiko, l’instrument principal en est le bouzouki. Les interprètes les plus connus sont Stelios Kazantzidis et Manolis Angelopoulis.
Smirneïko :
Sorte de rebetiko mais plus oriental puisque ce style vient de la ville de Smyrne en Turquie (actuellement Izmir). Apparue entre 1920 et 1930, cette musique a été influencée par la mixité des réfugiés orientaux et occidentaux qui se trouvaient en Grèce. Les instruments utilisés étaient la lyre, le luth, le tympanon… Parmi les chanteurs célèbres de cette époque, on peut citer Roza Eskenazy, Panayotis Toundas ou Marika Papagika.
Nissiotiko :
Musique née dans les îles grecques avec des rythmes occidentaux puisqu’elles ont été moins influencées par la domination turque. Ce style est essentiellement joué avec des violons, lyres, laoutos et généralement chanté par des femmes à la voie très aigüe ainsi que par une voie masculine grave.
Rebetiko :
Musique populaire triste et nostalgique aux influences orientales, apparue dans les années 20 lors de l’occupation turque. C’est dans cette période sombre que s’est développé dans les quartiers pauvres d’Athènes ce genre de blues. Les chants parlent de prison, de drogue, d’exil ou de pauvreté. Ils étaient souvent interprétés par de pauvres gens dans les bars sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue. Après avoir connu une mauvaise image dans les années 50, ce genre musical est aujourd’hui très reconnu et a de quoi séduire avec ses accents orientaux et ses rythmes entrainants. Parmi les célèbres chanteurs de Rebetiko, on cite Vassilis Tsitsaris ou Manolis Chiotis.